Les Cahiers du Iaidō
Sels minéraux et vitamines
I. Les sels minéraux
A. Généralités
Les sels minéraux représentent 4 % de la masse corporelle. Leur carence est rare mais leurs déficits sont fréquents.
B. Leurs rôles
– Le potassium, besoin d’un apport journalier allant de 0,5 à 1 g. Son déficit, lors de grandes sudations, entraîne des troubles de la contractilité, des crampes et des malaises généraux.
Il contrôle la fuite de l’eau hors de la cellule et participe à la régulation des pressions osmotiques intra et extra cellulaires assurant ainsi l’équilibre acido basique.
Il intervient dans la propagation du signal électrique (potentiels d’action et de repos) au niveau musculaire et participe activement à la régulation cardiaque.
– Le sodium, besoin d’un apport journalier de 2500 mg à 5000 mg.
Cf. potassium pour les troubles et actions (eau extra cellulaire). L’ajout de comprimés de sel dans la ration du sportif s’effectue lorsque la perte d’eau par la sueur est supérieure à 5 % du poids du corps.
– Le magnésium, besoin d’un apport journalier de 280 mg à 350 mg.
Il est très important dans l’utilisation du glycogène, dans la transmission de l’influx nerveux, dans la relaxation musculaire et dans la régulation du rythme cardiaque.
– Le calcium, besoin d’un apport journalier de 1200 mg et représente 40% du volume total des sels minéraux.
Il intervient dans la construction osseuse, la conduction de l’influx nerveux, l’activité enzymatique, la perméabilité membranaire, la fonction musculaire ou il est déterminant dans l’activation des ponts actine myosine.
– Le fer, besoin d’un apport journalier de 10 mg à 15 mg.
Il intervient dans le transport de l’02 avec lequel il va se fixer sur l’hémoglobine et la myo-hémoglobine, le fonctionnement de la chaîne des électrons et la production de l’ATP. (adénosine tri phosphorique).
– Le phosphore, besoin d’un apport journalier de 1200mg et représente 22% du volume minéral total.
Il intervient dans la construction osseuse pour densifier l’os, la structure de la membrane cellulaire, l’élaboration des systèmes tampon dont le rôle est de réguler le pH sanguin, l’élaboration de l’ATP (adénosine tri phosphorique).
II. Les vitamines
A. Généralités :
Présentes dans l’organisme en doses infimes, elles sont indispensables pour la croissance, rendent possible les réactions chimiques de l’organisme, assurant ainsi production d’énergie et fabrication des tissus. Essentielles pour assurer la bonne santé de l’individu, il en existe deux familles, les vitamines liposolubles (A, D, E, K), et les vitamines hydrosolubles (B,C).
B. Principales vitamines :
– La vitamine A :
Elle contribue à la croissance et à la maturation osseuse.
– La vitamine D :
Elle contribue à l’absorption du calcium et du phosphore par les intestins, et joue donc un rôle important dans l’élaboration du complexe osseux ainsi que dans la fonction neuro musculaire.
– La vitamine K :
Elle joue un rôle dans la coagulation sanguine, et dans la chaîne de transport des électrons (phosphorylation oxydative).
– La vitamine B : ou plutôt le complexe vitaminique B.
Il existe douze sortes de vitamines B. Elles servent essentiellement de support dans de nombreuses activités enzymatiques et notamment l’oxydation de substrats et la production d’énergie.
Vitamine B1 participe à la conversion de l’acide pyruvique en acétyle Coenzyme A (acétyle CoA), nécessaire au fonctionnement du cycle de KREBS.
Vitamine B2 se transforme en flavine adénine di nucléotide (FAD), permettant aux ions hydrogène dans la chaîne des électrons de devenir des électrons et des protons. En fin de chaîne les ions H+ combinés à l’02 donneront de l’eau qui participera à la désacidification du milieu intérieur.
Vitamine B3 est un composant de d’une coenzyme nécessaire à la glycolyse.
Vitamine B12 participe au métabolisme des acides aminés et à la synthèse des globules rouges.
Un complément de vitamines B peut s’avérer nécessaire en cas d’entraînement intensif.
– La vitamine C :
Elle joue un rôle capital dans la synthèse des protéines (des acides aminés et du collagène), dans la synthèse de certaines hormones (adrénaline et noradrénaline), ainsi que dans l’absorption du fer au niveau des intestins.
Elle peut être déficitaire chez les fumeurs et la femme enceinte, et faire l’objet d’un apport complémentaire chez le sportif qui s’entraîne de façon intensive.
– La vitamine E :
Elle est stockée au niveau des tissus adipeux et dans les muscles. Son rôle serait de faciliter l’action des vitamines A et C. Elle est également un anti-oxydant et permettrait de lutter contre certaines maladies telles que le rhumatisme inflammatoire, les problèmes coronariens, et les dystrophies musculaires.